O Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a annoncé la lecture de la décision finale sur la Etui Kanavape due demain 19 novembre 2020. L'affaire, qui porte sur un différend concernant la commercialisation du vaporisateur CBD de Kanavape en France, est l'une des décisions judiciaires les plus attendues car elle pourrait représenter l'avenir de l'industrie du CBD en Europe.
Kanavape est poursuivi en France pour avoir vendu des produits de vapotage à base de CBD naturel issu du chanvre. Le paradigme juridique français interdit actuellement la commercialisation de produits dérivés de la plante de cannabis entière (même s'il s'agit de chanvre, comme c'est le cas), et donc de produits contenant du CBD, alors que l'utilisation de CBD synthétique (chimiquement identique) est généralement autorisée.
Cependant, en Europe, il est permis de cultiver du chanvre à des fins industrielles tant que les niveaux de THC ne dépassent pas 0,2 %. L'entreprise française se défend avec la libre circulation des marchandises au sein de l'Union européenne. Sébastien Béguerie, consultant, et Antonin Cohen-Adad, aujourd'hui chef d'entreprise en Espagne, ont lancé en décembre 2014 « Kanavape », la première cigarette électronique au cannabis « 100% légale ». Dans le vaporisateur, ils ont utilisé une huile contenant du cannabidiol (CBD), une molécule non psychotrope de Cannabis sativa L. (chanvre), avec moins de 0,2 % de tétrahydrocannabinol (THC), la substance psychotrope de la plante.
La décision de justice, prévue pour demain 19 novembre, a le potentiel d'ouvrir un nouveau marché du CBD en France, ainsi que de déclencher une vague de révisions législatives et de réformes dans d'autres États membres de l'UE. Ou pas. Mais cette décision pourrait également avoir des implications sur la position finale de la Commission européenne sur la question de savoir si le CBD dérivé de fleurs de chanvre devrait être réglementé en tant que stupéfiant plutôt qu'en tant que complément alimentaire ou nouvel aliment.
La décision devrait intervenir deux semaines avant un vote en décembre par la Commission des stupéfiants des Nations Unies sur la manière dont le cannabis et les substances apparentées sont programmés dans deux traités internationaux sur les stupéfiants.