Le président du Parlement du Ghana, Alban Bagbin, a souligné que le Ghana n'avait pas légalisé l'usage récréatif du cannabis dans le pays. Bagbin a abordé le malentendu survenu après l'approbation de la (modification) de la loi sur la Commission de contrôle des stupéfiants, qui permet la culture de chanvre avec une teneur en THC ne dépassant pas 0,3 %, se référant au cannabinoïde psychotrope présent dans la plante de cannabis.
Lors d'une communication officielle à l'Assemblée à Accra, capitale du Ghana, le Président du Parlement a précisé que l'approbation du projet de loi d'amendement, le 12 juin 2023, visait à accorder au ministre de l'Intérieur le pouvoir de délivrer des licences pour la culture de le chanvre industriel, mieux connu sous le nom de « wee » dans le pays. Cependant, le député Bagbin a souligné que cette légalisation de la culture ne doit pas être interprétée à tort comme une légalisation de l'usage du cannabis à des fins récréatives.
Bagbin a déclaré que les sanctions applicables à la consommation de cannabis à des fins récréatives restent pleinement applicables. La culture, la fabrication, la transformation, la production, la vente, la distribution ou l'usage de plantes stupéfiantes, y compris le cannabis ou « wee », sans autorisation légale, reste une infraction punie par la loi.
Bagbin a averti le public de ne pas être induit en erreur par des idées fausses et a précisé que la licence de culture est strictement limitée à l'application industrielle du cannabis, principalement à des fins médicinales. Cette approche vise à contribuer à l'avancement des soins de santé tout en maintenant un contrôle strict sur la consommation récréative de cannabis.

Le président du Parlement a souligné que la disposition relative à l'autorisation de culture vise à trouver un équilibre entre l'exploitation du potentiel industriel et médical du cannabis à des fins économiques et sanitaires et la prévention de l'usage récréatif non réglementé de la substance.
L'amendement vise à affiner le cadre juridique pour l'adapter à l'évolution des circonstances, au contrôle judiciaire et aux besoins de la société, en mettant l'accent sur la gestion des risques et des avantages potentiels. Bagbin a réaffirmé que le but de l'action législative n'était jamais de soutenir ou de promouvoir l'usage récréatif du cannabis. "Il reste essentiel de dissiper toute idée fausse qui pourrait survenir concernant la nouvelle législation", a-t-il exhorté les députés à s'engager activement auprès de leurs électeurs et à s'assurer qu'ils comprennent correctement l'intention du changement de loi. Les députés doivent défendre la cause pendant la période des vacances parlementaires, en transmettant des informations exactes au public et en répondant à toute mauvaise interprétation.
En conclusion, Bagbin a appelé les autorités compétentes à continuer d'enquêter, de condamner et de sanctionner les individus impliqués dans des délits liés à la drogue. Les peines existantes pour de tels crimes restent inchangées et les contrevenants subiront toutes les conséquences prévues par la loi.